Stop aux agressions à bord des bus de Brest !

Publié le par Thierry GERBER (intelligence soc. CGTénergie)

 

Nous sommes arrivés à la Gare SNCF de Brest samedi 2 juin 2012 en début d'après-midi et nous nous sommes aperçus qu'aucun bus de la compagnie Bibus ne circulait, en signe de solidarité avec le conducteur agressé (une vingtaine de coups de poing) le matin même, à une heure du matin, sur la ligne 25.

 

Nous voulons exprimer ici notre totale solidarité et sympathie vis-à-vis de ce conducteur, à la fois être humain, salarié et personne en charge d'une mission de service public.

 

Pour nous, il est désormais possible de nous exprimer à nouveau sur la nécessaire augmention des mesures de prévention-sécurité. En effet, nous ne serons pas injustement accusés de faire monter le  "Front national", qui demeure à peu de choses près au même niveau que lors des élections présidentielles de 2002 (en pourcentage des inscrits, soit 15%, un gain de 0,5 point seulement en 10 ans). Ceux qui se sont amusés à faire état d'un gain d'un million de voix (France 2 et d'autres) taisent le fait que le corps électoral a lui aussi augmenté. Pour autant, cette organisation ultra-réactionnaire, qui n'hésite pas aujourd'hui à imprimer et diffuser des faux tracts (cela ne vous rappelle rien ?) demeure une menace pour le monde ouvrier et populaire ainsi que la démocratie républicaine. Mais cette organisation peine à avoir un corps militant conséquent et ceux qui la soutienne ont encore peur de s'afficher dans les rues (cf. 1er mai 2012). La force réelle d'une organisation politique est un ensemble. Maintenant, venons-en au plus important...

 

Les agressions se poursuivent dans les hôpitaux (aux urgences notamment) et dans d'autres services publics. L'AP-HP a eu le courage de rendre publiques des données sur les agressions et incivilités. L'Union des transports publics ne communique pas de chiffres, or, des données antérieures montrent que, en général, proportionnellement au nombre de services, il y a plus d'agressions la nuit que le jour.

 

Aussi ne faut-il pas s'étonner que l'agression de Brest ait eu lieu à une heure du matin. Nos travaux ont montré que l'horaire le plus critique se situe entre deux et trois heures du matin dans les bus de la RATP. Pour les circonstances et les propos de conducteurs et syndicalistes de Bibus, on se reportera à l'intéressant article, publié page 8 de Le Télégramme (édition de Brest), écrit par Alain Coquil, par ailleurs disponible sur le site de ce média.

 

Nous sommes venus à Crozon notamment pour finaliser le montage d'un documentaire vidéo sur La problématique des agressions à la RATP Bus - vision des syndicalistes et syndiqués CGT. L'agression survenue à Brest montre malheureusement que cette problématique reste d'actualité.

 

 

Crozon (presqu'île de Crozon), 3 juin 2012

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